La ferveur est à son comble. Le public assistant à la cérémonie religieuse tend le cou pour n’en rater aucune miette. Nous sommes dans l’Antiquité, en plein Jeux Olympiques. Quelque 40000 spectateurs issus de la diaspora grecque sont venus du monde entier pour ces cinq jours de compétition et de réunification planifiés tous les quatre ans, au sein du sanctuaire d’Olympie, dans le Sud-Ouest du pays.
En ce troisième jour du raout hellène, qui propose différentes épreuves athlétiques, a lieu l’événement central : un immense sacrifice réalisé pour Zeus, dieu suprême qu’honore la grande compétition. Nommé Hécatombe (à l’origine nom au mot courant que nous employons désormais), cet acte rituel voit tués cent bœufs, dont une bonne partie serviront à nourrir les athlètes. Il s’agit alors du climax de la manifestation. Mais qui a donc décrété qu'il devait intervenir à cette date du calendrier ? Notre satellite, pardi ! La tradition énonce en effet que ce troisième jour doit coïncider avec la pleine lune suivant le solstice d’été…
La preuve que l’astre d’argent entretient un rapport étroit, dès l’origine, avec la plus ancienne des compétitions sportives. Le projet Sanctuary On The Moon s’emploie à célébrer ce lien, tout en réaffirmant le caractère universel des Jeux. De quelle manière ? En rhabillant les Phryges, mascottes des Jeux olympiques et paralympiques 2024, avec des scaphandres d’astronautes ! Une pose totalement inédite dévoilée en ce 20 juillet, jour du 55ème anniversaire du premier pas de l’Homme sur notre satellite.
Au-delà de cette initiative, Sanctuary On The Moon déposera les mascottes à la surface de la Lune, parmi les connaissances destinées à être préservées ! La devise olympique ‘Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble’ sera également du voyage. Une manière de témoigner, auprès des générations futures ou peut-être d’autres formes de vie, de l’impact du sport sur l’humanité et de sa capacité à changer les vies en tant que valeur universelle.