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Article
8 mars 2024
par Thomas Le Gourrierec

Les femmes visent les étoiles

Mae Jemison ©NASA

Si Christina Hammock Koch deviendra bientôt la première femme à orbiter autour de la Lune, d’autres ont voyagé avant elle dans l’espace, ouvrant chaque fois de nouveaux horizons…

Sally Ride - États-Unis


Sally Ride n’a jamais vraiment eu confiance dans son coup droit. Voilà sans doute pourquoi cette athlète accomplie, née en 1951 en Californie, manquera de peu d’embrasser la carrière de joueuse de tennis professionnelle. Ses aptitudes sportives lui permettent néanmoins, après avoir été recrutée la NASA, de devenir en 1983 la toute première Américaine à visiter l’espace, à l’occasion de la 7ème mission de la navette Challenger. Elle officiera par la suite comme professeur de physique à l’Université de Californie, avant de diriger le California Space Institute.

Cette astrophysicienne fut en couple, durant 27 ans, avec l’ancienne joueuse de tennis Tam O’Shaughnessy, et est à ce titre la première astronaute LGBT connue.

En 2013, soit un an après sa disparition, Barack Obama lui remet à titre posthume la « Presidential Medal of Freedom », plus haute décoration civile des Etats-Unis.

Sally Ride ©NASA

Claudie Haigneré - France

En ce 21 juillet 1969, la jeune Claudie Haigneré, 12 ans, est en vacances dans un camping de la Grande-Motte avec ses parents. Ceux-ci l’ont autorisée à veiller jusqu’à 3h56 pour assister aux premiers pas de l’homme sur la Lune. Une vocation va alors naître chez cette élève précoce, qui décroche son bac à 15 ans. Mais avant de filer deviser avec les étoiles, elle officiera comme rhumatologue à l’hôpital Cochin. C’est là-bas qu’elle découvrira, au détour d’un couloir, une annonce du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) cherchant à recruter et former des spationautes.

Elle s’envole en 1996 avec la station spatiale orbitale russe Mir, prenant part à la mission franco-russe Cassiopée et devenant, à 39 ans, la première femme française dans l’espace.

En 2001, elle prend à nouveau la voie des airs à destination de la Station Spatiale Internationale. Celle que son entourage surnomme « Bac+19 » deviendra par la suite, en 2002, Ministre déléguée à la Recherche, avant d’œuvrer en 2004 aux Affaires européennes.

 

Valentina Terechkova - Russie

L’illumination lui vient en avril 1961. Alors que le Russe Youri Gagarine devient le premier homme dans l’espace, sa compatriote Valentina Terechkova, 26 ans, décrète que la combinaison de cosmonaute n’est pas réservée aux seul pilotes d’avions, et que les parachutistes de son espèce font valoir toutes les qualités requises pour l’enfiler ! Dans le mouvement, elle écrit aux autorités pour se porter volontaire. Riche idée, considérant qu’en pleine Guerre Froide, l’URSS ne souhaite surtout pas laisser aux Américains la primeur d’envoyer la gent féminine tutoyer les astres.

En 1963, celle qui travaillait jusqu’ici comme ouvrière dans une entreprise textile devient la première femme de l’Histoire à naviguer dans l’espace. Elle est toujours la seule à l’avoir fait en solitaire…

Jan Davis et Mae Jemison ©NASA

Mae Jemison - États-Unis

Aussi loin qu’elle se souvienne, l’afro-américaine Mae Jemison a toujours su qu’elle irait flirter avec les étoiles. Ceci, même si dans sa jeunesse, les astronautes de la NASA étaient uniquement des hommes blancs. Née en 1956 en Alabama, elle œuvre dans un premier temps en tant que médecin dans le Peace Corps, une organisation dédiée à la santé et l’éducation dans les pays en voie de développement. Puis elle rejoint la NASA, en 1987. Cinq ans plus tard, elle embarque à bord de la navette Endeavour pour la mission américano-japonaise STS-47, destinée à étudier les effets de l’apesanteur sur le corps humain.

Elle devient ainsi la première femme noire à quitter la Terre. Personnalité étonnante et audacieuse, elle fera une apparition à la télévision, en 1993, dans la série Star Trek !